En France comme ailleurs, l’agriculture et la ville se sont longtemps côtoyées. Il y a moins de 150 ans, Paris était entourée d'une ceinture agricole qui nourrissait la ville. Des champs et pâturages où paissaient des animaux de ferme parsemaient la ville. Ils en ont été chassés petit à petit au nom de l'hygiène et de la concentration urbaine. Et l'invention du chemin de fer et des camions frigorifiques a repoussé l'agriculture toujours plus loin des villes.
Aujourd'hui, l'agriculture va-t-elle revenir en ville ? La question peut se poser.
En effet, à l'heure actuelle, près de 60% des habitants de la terre vivent en ville. Cette proportion atteindra 80% en 2050. Dans le même temps, la population va augmenter de 3 milliards d'individus. Il faudra alors nourrir 9 milliards de personnes.
Or, aujourd'hui, 80 % des surfaces arables du globe sont déjà en exploitation, et 15 % de ces sols ont même été épuisés (agriculture intensive, pollution, désertification…). Il ne sera donc pas possible d'augmenter les surfaces cultivées et l'agriculture traditionnelle ne pourra pas subvenir aux besoins d'une population en croissance.
Comment faire pour produire la nourriture nécessaire à une population toujours croissante avec moins de place ? Les fermes urbaines verticales sont-elles la solution ?